Apple envers et contre tous ?

Il m’arrive assez souvent de surprendre de petits groupes de personnes débattre autour des produits d’Apple, mais alors qu’ont-ils de ci spécial ces appareils ? Une chose est sure, ils sont dans la bouche de tous, et il parait évident qu’un « fossé » s’est créé avec d’un côté les Macintoshien et de l’autre les autres (-_-)>.

Ce sujet a sans aucun doute déjà été traité à mainte et maintes reprises, néanmoins je n’ai pas encore eu l’occasion de rajouter ma touche personnelle. Pour rectifier un peu tout cela, je vais m’efforcer de replacer les choses à leurs justes places en m’appuyant sur des faits bien réels pour changer des approximations et préjugés d’une grande partie de la population et ceci des deux côtés du fossé.

Attention au départ, fermeture des portes, je vous souhaite un excellent voyage au travers des événements qui ont marqué la réussite incontestable d’Apple.

Quels sont les produits que propose Apple aux consommateurs ?

Premièrement les ordinateurs que ce soit, les postes fixes (Mac pro), les portables (MacBook pro et air), les tout-en-un (iMac). Ensuite on retrouve le monde de la téléphonie avec le célèbre iPhone. En troisième, on retrouve les tablettes tactiles iPad. Et pour finir les iPod dont on fera un peu l’impasse par la suite.

Histoire, Politique et image d’Apple.

Apple est créée le 1er avril 1976 à Cupertino, puis constituée sous forme de société le 3 janvier 1977. L’image d’Apple est étroitement associée à celle de son créateur, Steve Jobs. Celui-ci doit quitter l’entreprise en 1985 suite à un conflit avec John Sculley qu’il avait pourtant recruté au poste de directeur général. Il revient prendre la direction de la marque à la pomme en 1997 et se trouve dès lors à l’origine de la réussite planétaire des différents produits lancés depuis cette époque, toujours présentés à un rythme quasi semestriel lors de ses célèbres « keynotes ».

Affecté à partir de 2004 par un cancer du pancréas, Steve Jobs doit finalement renoncer à ses fonctions de PDG le 25 août 2011 (continuant cependant d’occuper la fonction de président du conseil d’administration et de directeur d’Apple), et c’est Tim Cook qui lui succède. Steve Jobs décède le 5 octobre 2011, à l’âge de 56 ans. Un hommage lui est rendu sur le site web d’Apple via sa photo et un portrait en noir et blanc avec comme texte « Steve Jobs ; 1955-2011 ».

Bien nous voilà au terme de la leçon d’histoire d’Apple, nous allons sans plus tarder nous pencher sur les sciences humaines ainsi que les sciences des machines.

La structure physique des appareils.

Ne partez pas en courant, ce n’est rien de bien méchant, nous allons commencer par un peu de théorie sur l’architecture physique, décomposons un peu ce dont une machine a besoin pour fonctionner.

En premier lieu, il faut lui fournir de l’énergie, les Humains ont besoin de manger, boire, se reposer, les machines-elles, fonctionnent avec de l’électricité fournie par l’alimentation qui peut être par exemple une batterie, bien entendu une alimentation externe sera obligatoire pour la recharger.

Ensuite il y a le « cœur » matérialisé par la carte mère, véritable lien entre tous les composants ou organes que nous allons présenter par la suite.

Les autres organes vitaux tels que, le processeur, la carte graphique, la RAM ou mémoire vive, le disque dur ou carte mémoire sont autant utiles aux machines que le sont les poumons, reins, le foie, le pancréas pour nous autres humains.

Et en compléments on peut rajouter des membres (jambes, bras), une carte réseau qui de nos jours pourraient rentrer dans la rubrique des organes vitaux, ainsi que tous les ports extérieurs (USB, Jack, HDMI, VGA …) pour brancher des accessoires divers et variés.

Bon tout ça c’est bien beau, mais ça ne nous avance pas à grand-chose. Où se trouve la différence entre Apple et les autres constructeurs ?

Sur l’architecture physique à proprement parlé, il n’y a qu’une seule différence, les Mac offrent quelques ports de connexion incompatibles avec les appareils des autres constructeurs si vous ne possédez pas les adaptateurs adéquats. Apple a du mal à respecter ou plutôt obtempérer avec les standards imposés par les organismes internationaux. Peut-être que c’est ce petit côté rebelle qui fait craquer les gens !?

Au niveau des composants internes, Apple utilise généralement des composants de bonne qualité (Intel, ATI, Nvidia). Cependant vous avez peut-être gardé des souvenirs de l’histoire avec l’entreprise Foxconn, implanté en Chine au sein de laquelle les conditions de travail étaient et sont toujours pour le moins discutable, je n’en dirais pas plus. D’autant plus que les autres constructeurs comme Dell, Asus, Acer, et bien d’autres travaillent avec cette même entreprise ou du moins dans les mêmes conditions. Donc vous voyez toutes les machines sortent du même moule, mais on y applique un tampon différent à la sortie rien de plus !!

C’est bien nous avons un squelette et des organes, mais quel groupe sanguin choisir ? Eh bien non pas O+, mais OS !! Oui je sais ce n’est pas drôle, mais je n’ai pas trouvé mieux.

La structure applicative au travers des OS.

Nous allons créer trois groupes avec, d’une part les ordinateurs à proprement parler puis les téléphones et pour finir les tablettes. Comme vous le savez surement au niveau des systèmes d’exploitation, la bataille fait rage entre les systèmes propriétaires (Windows et Mac OS) et les systèmes libres (Linux, Androïd) et surtout n’allez pas croire que Windows et Mac OS sont dans le même camp, ce serait une grave erreur.

Sur le marché des ordinateurs, la bataille fait rage entre Microsoft 80% (Windows 8, sortie fin octobre 2012), Apple 17% (OS X Mountain lion, sortie fin juillet 2012) et les différentes versions de Linux 2%.

Pour le marché des Smartphones nous avons Google 69% (Android), Apple 21% (iOS), BlackBerry OS 4%, Nokia 2.5% (Symbian), Microsoft 2% (Windows phone).

En ce qui concerne les tablettes nous retrouvons, Apple 62% (IOS), Google 35% (Android), Microsoft 2% (Windows 8).

Vous l’aurez compris, Apple reste très présent dans le domaine des tablettes et des Smartphones, mais l’entreprise doit faire face à un Google de plus en plus présent avec son OS Android qui rencontre un succès qui risque de chambouler un peu le monde des logiciels propriétaires.

IL y a surement une différence entre Mac OS X et les autres non ?

Au-delà des qualités intrinsèques de chaque système, il est intéressant de raisonner en termes de circonstances, de choix et d’usages.

Au travail, en général, nous n’avons pas vraiment le choix. On nous fournit un ordinateur lors de notre prise de fonction, et pour la plupart d’entre nous, il n’est pas possible d’en faire ce que l’on veut. Point de choix ici donc, sauf exception bien entendu.

À la maison, le choix est souvent déterminé par l’ordinateur que l’on achète. Et là encore, on n’a pas vraiment le choix au moment de l’achat. Toute la famille connait Windows et le Pack Office, alors pourquoi vouloir les faire changer, d’autant plus qu’il y a de fortes chances pour qu’ils utilisent au travail les mêmes outils ? Un Mac ? Pourquoi pas, suivant les moyens et la volonté de tous de tester un autre monde. Pas beaucoup de choix ici non plus.

Et pourtant, tout ceci est en train de changer, petit à petit, pour plusieurs raisons,

On entend de plus en plus parler des logiciels libres. Un grand coup d’accélérateur a été donné à ce phénomène grâce aux nouveaux téléphones mobiles, Smartphones et tablettes.

On a tendance à mélanger équipement perso et équipement pro. Là encore, l’avènement des Smartphones y est pour quelque chose. On lit maintenant ses mails n’importe où avec son téléphone, et on lit aussi bien ceux du boulot que les perso. On va sur Internet avec le Smartphone du boulot, pas toujours pour le boulot. Bref, on commence à mélanger les équipements.

La vie dans le « nuage » n’est plus une utopie. Nos données ne sont plus seulement sur les disques durs de nos PC. Nous avons une vie sociale numérique. Nos réseaux sociaux sont privés (Facebook) autant que professionnels (Viadeo, LinkedIn). Et pour exploiter toutes leurs richesses, il faut être connecté en permanence à Internet.

Mais quel rapport avec la guéguerre entre Linux, Windows et Mac ?

Et bien elle n’est plus de notre temps, tout simplement. Les utilisateurs d’aujourd’hui et plus encore ceux de demain ne se posent plus la question de savoir si c’est Windows ou Linux qui tourne sur leur machine. Ce qui compte c’est l’usage. Vous croyez encore qu’Apple vend des téléphones portables, des ordinateurs et des baladeurs ? Pas du tout. Ils vendent des services (iTunes) et des moyens de les utiliser. Et si vous voulez les utiliser au mieux, il est préférable d’avoir du matériel Apple.

Que va faire Google avec son futur Chrome OS ? Ni plus ni moins que nous fournir un média d’accès à l’ensemble des services Google. Encore une fois, ce n’est pas logiciel qui est mis en avant, mais les services qui seront proposés.

Avez-vous remarqué d’ailleurs que nous avons une même finalité, mais avec deux philosophies différentes, l’une entièrement propriétaire et l’autre libre ?

On pourrait aussi inclure Microsoft dans le lot, mais dans ce domaine, ils sont un peu, même très en retard, notamment dans les usages 2.0.

Tout ça pour dire quoi finalement ? Que les usages changent avec les générations et que bientôt, très bientôt, peut-être même aujourd’hui d’ailleurs, la question ne sera plus de savoir quel OS est dans l’appareil que l’on utilise à un instant (t), encore moins s’il est mieux que celui de son collègue ou si la technologie derrière est libre ou pas. Non, la question sera juste de savoir si l’appareil dont on dispose permet de faire ce que l’on désire qu’il fasse. Le support du service auquel on accède va devenir tellement transparent qu’on ne le verra bientôt plus.

Petites blagounettes en bonus,

Pour animer le débat sans fin entre Macintoshiens, Windowsiens et Linuxiens je vous propose plusieurs phrases types qui enveniment bien le débat. « Ça t’a plu de payer un œil un OS qui plante tout le temps ? », ou « le Mac c’est encore plus fermé que Windows : peut-on dire qu’il est iFermé ? » mais encore « Pour lire tes mails, tu passes toujours par la ligne de commande, ou tu peux faire des trucs avec une souris sous Linux ? ».

Pour conclure,

Innover ou disparaître, telle est la loi dans l’univers des nouvelles technologies, Apple semble avoir assimilé cette notion. Mais à vouloir innover à tout prix, le risque de décevoir les usagers se fait de plus en plus ressentir, surtout si la firme ne parvient pas à maintenir sa culture du secret. Depuis un an environ, Apple éprouve de grosses difficultés à garder le contrôle sur les annonces de ses nouveaux produits. Celui que l’on appelait « iGod » n’est plus parmi nous et le changement de direction se fait sentir.

Vous l’aurez compris, la politique d’Apple trouve ses limites et cela en grande partie à cause de son statut de première puissance boursière. Aujourd’hui, la firme doit apprendre à gérer ses responsabilités, celles d’un leader, et accepter un minimum de transparence, sous peine d’accumuler les divulgations de points d’ombres par les médias et les observateurs.

Pour le grand public, Apple est une marque rassurante, tout comme l’est la supériorité de ses prix. Depuis l’annonce de l’iPhone 5 et de l’iPad mini, Apple manque d’argumentaire commercial percutant. Inutile cependant de remettre en question le génie d’Apple, ses terminaux sont toujours à la pointe de la technologie.

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